Mémoires sur la Révolution française
APPRÉCIATION CRITIQUE 239
et la ci-devant princesse (de Lamballe) est sans femme de chambre, elle se soigne elle-même : pour une personne qui se trouve mal devant un owmard en peinture, c’est une rude position. — On ne voit pas une belle dame dans les rues ; je roule cependant avec mon cocher qui chatouille les lanternes de Paris avec son chapeau. J'ai été hier à l'Opéra; les aboyeurs étaient occupés de mon seul service ; j'avais le vestibule pour moi, et Roland, mon domestique, faisait promenade solitairement dans le couloir ; cependant la salle était pleine. — On court après Lafayelte. Je ne sais s’il se défendra avec une partie de son armée ou s’il sera ramené à Paris. La fourberie de ce général prouvera en faveur du plus franc et du moins ambitieux des ci-
toyens, notre ami Philippe. »
Et en post-scriptum :
« Je me porte à merveille. J'espère tout de cette crise pour le bonheur et la santé de mon ami. On n’en parle pas, même en bien. C’est très-heureux ; il à, je crois, une conduite parfaite, et j'espère qu’un jour on saura l’appré“cier. — Tous ses ingrats amis sont dans un moment de presse pénible; il y en a bien quelques-uns qui ont eu la