Mémoires sur la Révolution française
APPRÉCIATION CRITIQUE 245 la prison du Temple. » Causant avec le duc d'Orléans lui-même de ce procès qui allait se conclure, elle lui dit (le jeudi 47 janvier) qu’elle espérait bien qu’il
n’irait pas siéger à côlé de ces vils mécréants :
«Il me répondit que son titre de député l’obligeait à le
faire.— < Comment! m'écriai-je, etc.» (Voir pages 121-125.)
Retirée les jours suivants à sa maison de Meudon, et devenue peu après assez sérieusement malade, elle reçut un malin, par les mains d’un vieux valet de chambre, une lettre du duc d'Orléans, très-affectueuse, dans laquelle il regrettait de ne pas oser venir lui même, et la priait de passer chez lui dès qu’elle serait mieux; « ajoutant que tout le monde l'avait abandonné et qu’il espérait que sa malheureuse situation lui vaudrait un pardon,siellele croyaitcoupable.» Désirant alors quitter la France et obtenir un passeport pour l'Angleterre, madame Elliott alla donc un
jour au Palais-Royal. C'était six ou sept semaines en14 *