Mémoires sur la Révolution française
250 MÉMOIRES DE MADAME ELLIOTT
sions que nous avions ensemble, c'était sur la politique; elle était ce qu'on appelait constitutionnelle au commencement de la Révolution, mais elle n’était pas le moins du monde jacobine, car personne n’a plus souffert qu’elle du règne de la Terreur et de Robespierre. » Elle y trouva aussi madame de Custine qui y devint veuve de son jeune mari exécuté, et qui s'en montra d'abord inconsolable. Mais on le sent, on le devine dans le récit de madame Elliott, ces réunions même les plus menacées et si souvent traversées d’appels funèbres ne laissaient pas de voir renaître les distractions de la jeunesse, les oublis, les inconstances faciles, les jalousies mêmes, et de recommencer en tout, dans les si courts intervalles, une sociëlé volage et légère.
Les Mémoires s'arrêtent à ce moment voisin du 9 thermidor et sont restés inachevés. Madame Elliott ne retourna en Angleterre qu’à la paix d'Amiens: elle
y reparut plus belle que jamais, dit-on, et-y revit \