Mémoires sur la Révolution française
66 MÉMOIRES DE MADAME ELLIOTT
le malheureux périt ce jour-là. Je ne sais si CCUX que j'avais cachés parvinrent à se sauver ; ils voulurent s'en aller le soir, et depuis je n'ai jamais entendu parler d'eux. Ma femme de chambre me fit souvenir d'un portier que j'avais eu et qui s'était établi dans une petite maison avec un jardin derrière les Invalides et près de l'École militaire. Elle me dit qu'elle Ini avait souvent entendu répéter qu’il y avait une brèche dans les murs de Paris, tout près de chez lui, brèche qui avait été faite par les contrebandiers ct par où tout le monde pouvait passer sans trop de peine. Je recommandai à ma femme de chambre de ne rien dire de cela à mes gens et de venir avec moi à neuf heures chez cet homme, qui était bon et hon- : nûte, Quand j'y arrivai il parut avoir peur de m'aider, craignant d'être découvert; mais je lui promis le secret, j'ajoutai que ma femme de chambre retournerait chez moi à Paris, et que je m'en irais seule. Je ne pou-
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vais l'emmener avec moi, parce que tout ce quej'avais