Mgr de Mercy évêque de Luçon et les serments de 1792-1795
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deviendraient inutiles ; elles seraient supposées exister de droit, quand il est évident qu’on ne veut en admettre aucune. Et qu'on ne dise pas que la nouvelle constitution du clergé ne souille plus la constitution politique, qui, quand cela serait, n’en existerait pas moins impure, et par le caractère et par l’incompétence de ses auteurs autant que par la monstruosité de ses dispositions et des crimes de tout genre dont elle a donné l’exemple.
« Nous avons prouvé que la constitution civile du clergé est en vigueur, que c’est elle qui remplace en France toute la législation ecclésiastique, qu’elle constitue tout le régime de la nouvelle Eglise. Si ses dispositions ne firent plus partie de la loi constitutionnelle, elles font partie de la législation ; et tous ses principes comme ses plus dangereuses conséquences sont encore des points essentiellement liés à la constitution, et telle que l'avait décrétée l’Assemblée constituante et telle que la prépare la Convention nationale. Le serment de fidélité à la nation n'exclut certainement pas la soumission aux lois qui émanent de son autorité, et s’il y en a que la religion désavoue, tout serment qui n'excepterait pas de pareilles lois serait une prévarication formelle sous des expressions déguisées, et par là plus captieuses, Le nouveau serment exigé est le même que le clergé galliean a refusé de prêter sans restriction, et nous pensons qu'il est exigé dans des circonstances qui rendent encore les restrictions plus indispensables, parce que les progrès de l’impiété sont devenus bien plus grands, parce que sa marche est incomparablement plus hardie. Cependant une chose bien plus remarquable distingue les deux serments, et elle n’est pas à l'avantage du dernier. Par le premier, on jurait de maintenir de tout son pouvoir la constitution du royaume, et il avait été reconnu et déclaré dans l'Assemblée constitutionnelle que les mots maintenir de tout son pouvoir n’emportaient qu'une soumission passive, pouvaient exclure toute coopération active, n’interdisaient que la résistance et la révolte : et c’est dans ce sens seulement que les évêques de France offrirent de prêter le serment. Mais le nouveau serment exige beaucoup plus. On jure de mourir pour la défense de la liberté et de l'égalité. Or, jurer de mourir, c’est promettre beaucoup plus qu’une soumission passive, c’est jurer de braver