Missions dans le Diocèse d'Angers : sous la restauration
répétées du fond du cœur par tous les assistants et que les Angevins redeviendront tous unis étroitement sous la loi de Dieu et du Roi. »
Voici le compte rendu envoyé, d'Angers, à l’Ami de la
Religion et du Roi : « Les missionnaires qui avaient cet
hiver opéré tant de bien à Orléans, et qui étaient venus
ensuite ici, .ont terminé le éours de leurs travaux. Leur
k zèle ne s’est point démenti pendant six semaines, et ils ont justifié ce que la renommée nous en avait appris.
Chaque jour ils donnaient trois instructions, dont la
cérémonie du 1% mars : « D’après nos: dispositions, en arrivant proche de l’église, sur la place, nous trouvâmes trois différentes chaires placées à une grande distance l’une de l’autre, mais de manière à ce que les trois missionnaires, prêchant à la fois, pouvaient se voir et agir dans le même sens, d’après des signaux convenus. Nous fîmes alors trois petits discours très vifs; le premier À Pour préparer le peuple à une réparation solennelle à la croix pour : tous les outrages qu’elle avait reçus en France depuis la Révolution. Le premier signal fut donné, et ce peuple immense fit au même instant cette solennelle réparation. Le second discours disposa les cœurs au pardon général pour toutes les offenses que les habitants du diocèse pouvaient avoir à se reprocher entre eux depuis 25 ans; le second signal fut donné, et tout ce peuple s’écria : Oui, pardon général et absolu ! nous voulons être à jamais les enfants de Dieu et du rot! Enfin, dans le troisième discours nous fimes sentir au peuple qu'une dernière réparation devait être solennellement faite à Louis XVI, à Louis XVII, à l’auguste Marie-Antoinette, à l’inimitable Élisabeth, au roi et à son auguste famille, des longs et cruelé outrages qu'ils ont reçus de tant d'hommes qui ont eu le malheur de renoncer au caractère de chrétien et aux vertus de leurs pères. Le troisième signal fut donné. Alors quels cris furent poussés vers le cæl ! Quelles douces larmes coulèrent ! Cette réparation fut terminée par le serment.général de verser jusqu’à la dernière goutte de son sang pour maintenir la religion et le roi légitime. Les ardents fidèles, après avoir ainsi renoncé à leurs sentiments criminels, ont eu le bonheur de sceller de nouveau cet engagement fe sur le corps et le sang de Jésus-Christ. Cette communion générale des hommes produit une si grande impression sur les spectateurs, que plusieurs d’entre eux que nous n’avions pu toucher, vinrent, avant la fin de la cérémonie, se jeter aux pieds des missionnaires et nous conjurer de les confesser. »