Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

PETITE ÉGLISE 287

Vendée; mais c'était principalement dans l’arrondissement de Bressuire qu'il avait prisracine. La noblesse protégeait cette secte, sinon ouvertement, du moins en secret. Une famille très influente, celle de La Rochejacquelein (Mile Louise surtout), passait pour être schismatique. La mère elle-même avait, disait-on, de fréquentes conférences à Paris avec M. de Coucy, ancien -évèque de ‘la Rochelle, dont nous avons déjà parlé.

Un nommé Girard, se disant grand vicaire de M. de Coucy, était un des-prineipaux apôtres de la Petite Église, dont un autre dissident, le prêtre Blondeau (ancien vicaire d’Arnailloux), se prétendait évêque. Cet ecclésiastique, qui résidait à Niort, célébrait souvent la messe, et chantait les offices dans quelques maisons du faubourg, où se réunissaient les personnes séparées de la communion des prêtres des paroisses. On n'y

de maison en maison, le jour et la nuit; ils disènt messe, vêpres, font les offices des trépassés, baptisent, marient sans en avoir le droit. » Les pétitionnaires demandent notamment qu'aucun habitant « faisant profession de Petite Église » ne soit, à l'avenir, inhumé dans les cimetières des fidèles catholiques. Is affirment que les prêtres dissidents sèment la discorde non seulement entre voisins, mais souvent entre mari et femme, frère ou sœur, et qu'ils sont passés maîtres pour «soutirer de l'argent aux femmes ».

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