Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

À

ni

SUR LA PÉTITION DE LA COMMUNE DE PARIS 87

bins, il fit précéder la lecture de son discours des explications suivantes :

Non seulement on étouffe à la Convention toutes les adresses énergiques, mais, par une tactique non moins criminelle, on refuse la parole aux patriotes qui veulent énoncer des opinions populaires. J’ai été nne des victimes de cette manœuvre perfide; on a fermé la discussion, malgré mes instances pour lire mon opinion sur la : pétition de la commune de Paris relativement au renvoi des vingt-deux députés infidèles *.

Après ce préambule, la Société entendit la lecture du discours que voici :

La chose nécessaire, essentielle et première d'une discussion est de bien connaître et de bien déterminer lobjet sur lequel on discute. Il s'agit du sœu de la commune de Paris, exprimé dans un acte authentique et légal. Ce vœu de la commune de Paris a pour objet la retraite de vingt-deux membres de la Convention nationale; de vingt-deux membres que la commune de Paris n’accuse pas, pour qu’ils répondent; qu'elle ne cite pas, pour qu'ils aient à plaider contra-

dans la Société, etc., par P.-F.-N. Fabre d'Eglantine, député de.

Paris à la Convention nationale, sur l'acte de la Commune de : : Paris, tendant à demander la retraite de vingt-deux membres

de la Convention. — De l'imprimerie Patriotique et Républicaine, rue St-Honoré, n° 355, vis-à-vis l'Assomption. — In-8° de 31 pages. À la page 1 se trouve cette note : « Comme l'orateur arrivait à son tour de parole, et qu'il occupait déjà la tribune de la Convention pour prononcer ce discours, la faction fit fermer la discussion. »

1. Journal des débats el de la correspondance de la Sociélé des Jacobins. n° 405 {du 3 mai 1793).