Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

SUR L'INSTRUCTION PUBLIQUE 161

livres, qui ne peuvent plus nous servir, pour ne pas nuire à l’éducation républicaine de la jeunesse. Il nous faut de nouveaux maîtres et de nouveaux livres, des livres élémentaires surtout, car nous n'en avons pas. Ce qui doit précéder tout décret sur l'instruction, c’est de savoir Ce que vous enseignerez et comment vous l’enseignerez. Je demande le rapport des deux premiers articles *, et le maintien de celui qui anéantit les académies et les facultés, le réceptacle des préjugés *.

1. Ces deux articles étaient ainsi conçus : « 1. Indépendamment des écoles primaires dont la Convention s'occupe, il sera établi dans la République trois degrés progressifs d'instruction: le premier pour les connaissances indispensables aux artistes et ouvriers de tous les genres; le second, pour les connaissances ultérieures nécessaires à ceux qui se destinent aux autres professions de la société; et le troisième pour les objets d'instruction dont l'étude difficile n’est pas à la portée de tous les hommes. — 2. Les objets d'étude de ces écoles seront classés et enseignés d’après les tableaux annexés à la minute du présent décret. »

2. Moniteur, Réimpr., XVII, p. 675. — Après les interventions de Cambon, de Fourcroy et de Bourdon de l'Oise, la Convention, sur la proposition de Basire, prononca la suspension du décret et l’ajournement de la discussion à trois jours après la distribution des tableaux mentionnés dans l’article 2.

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