Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

LIIT

SUR LA VENTE DES DENRÉES DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ

(148 septembre 1793)

Collot d'Herbois ayant demandé à la Convention, dans la séance du 18 septembre 1793, que les marchands qui vendaient les marchandises de première nécessité à un prix exorbitant fussent compris dans la classe des gens suspects, Fabre d'Eglantine présenta à ce propos l’observalion suivante :

Ce n'est pas à un individu à juger quand le prix d’une denrée est exorbitant; ce n'est que par la clameur publique que nous pouvons le connaître; e’est le peuple en masse qui doit juger de l’exorbitance du prix d’une denrée, car le peuple est toujours bon et toujours juste. Je demande la question préalable sur la première proposition * de Collot d’Herbois *.

1. Collot d'Herboïis avait formulé en même temps une seconde proposition établissant des peines contre ceux qui débitaient de fausses nouvelles ou causaient des désordres, et demandant que les suspects fussent enfermés jusqu'à la paix et bannis ensuite. i

2, Monileur, XNIT, p. 698. — Sur la demande de Robespierre, la Convention ajourna sa décision sur les propositions de Collot d'Herbois,