Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

MESURES À PRENDRE CONTRE LES ANGLAIS 169

que vous aviez chez l’étranger : c’est une erreur; car,

n’en doutez pas, citoyens, ces fonds ne rentreront

jamais ; et d’ailleurs ils appartiennent aux aristocrates, car le peuple ne place pas son argent chez l'étranger. Ce qui doit attirer toute votre attention, dans ce

_ moment, ce sont les maisons de commerce situées dans vos villes maritimes, qui, pour la plupart, appartiennent aux Anglais. Je vous présenterai demain un projet de décret sur cette classe d'étrangers.

Je me borne maintenant à demander que le décret qui ordonne l'arrestation des Anglais soit sur-le-champ envoyé au ministre, pour être exécuté dans la journée, et vous verrez alors si, comme on vous le dit, Pitt sera satisfait de cette mesure.

Ramel ayant déclaré qu'il était chargé par les Comités des finances et de commerce de demander que le décret du 7 septembre fût rapporté, et ayant demandé que la discussion de la proposition de Fabre d'Églantine fût ajournée jusqu'au moment où la proposition des Comités serait discutée, Fabre répliqua :

Je m’oppose à l’ajournement. Tous ces délais ne tendent qu’à faire écouler tous les papiers qui sont

ICI,

1. Moniteur, Réimpr., XVIII, p. 88. — Après une intervention de Robespierre, la Convention adopta la proposition de Fabre d'Eglantine.

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