Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine
PRÉCIS APOLOGÉTIQUE 271
ce prétendu décret, c’estmoi: oui, moi ; et mes preuves seront aussi claires qu’invincibles.
Je conçois que les Comités de salut public et de sûreté générale ont pu se laisser entraîner à sévir contre moi, moins cependant par Le fait, que par les calomnies indirectes et perfides vomies contre moi, auprès de chacun d'eux : j'en dirai la raison, et je ne doute pas, après ce que je vais exposer, que mon innocence ne soit hautement et unanimement reconnue, malgré les clameurs atroces et singulièrement audacieuses de ceux qui voudraient écarter de leurs projets mes regards qui ont commencé à les démêler.
Je viens au fait.
D’après ce qui a été ditala Convention nationale, dans la séance du 22 nivôse, jour de mon arrestation, il semblerait : |
1° Qu'il a existé un décret, pour être mis sur-lechamp à expédition : C'était, ditle rapporteur, c'était là le décret qui devait être remis au secrétaire, pour y apposer Vexpenrarur‘. Eh bien ! celà n'est pas vrai ;
2 Que j'ai, en conséquence, altéré le sens et la teneur d’un décret de la Convention nationale. Eh bien! cela n’estpas vrai; |
3° Que j'ai, moi, remis ce prétendu décret altéré au secrétaire de la Convention nationale. Eh bien ! cela n’est pas vrai;
4° Qu'il apparaîtrait que moi (Delaunay où Fabre d'Églantine)”, j'ai pu être dépositaire de l'original de ce prétendu décret. Eh bien ! cela n’est pas vrai;
1. Voyez le Moniteur, 24 nivôse an II. Loi du II vendémiaire
an J*r. (Nole de Fabre d'Eglantine.) L 2, Voyez la même séance. (Note de Fabre d'Églantine.)