Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

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278 OEUVRES POLITIQUES DE FABRE D'ÉGLANTINE

rédigé le projet, ce qui est faux, puisque Chabot m'a déclaré que l’auteur et le rédacteur du projet était Delaunay. Chabot vient à son tour solliciter mon opinion, et, comme chargé de la commission, me demande mes corrections, si le projet ne me paraît pas assez bon. Je lis ce projet : je vois qu’on y élude mon amendement, amendement décrété; je le restitue au projet dans son intégrité, et je signe.Je suis le seul qui, parmi tous, conserve l'esprit pur et réel de cet amendement décrété, et c'est moi que l’on blâme, que l’on attaque, que l'on accuse. |

Maintenant, c'est à la pièce corrigée par moi, au crayon, qu'il faut avoir recours : qu’on la regarde, qu'on estime ce que j'ai imprimé de mon opinion au projet de Delaunay, et c’est par là que l’on verra qui, du rédacteur ou du correcteur au crayon, déjouait ou favorisait le mieux les administrateurs de la Compagnie des Indes, et par conséquent avait plus à cœur les intérêts de la nation. Je n’ai pas la’ pièce sous mes yeux; mais elle existe ; mais par elle on se convainera de la pureté, de la chaleur de mon zèle pour la patrie, én posant pour base de ce jugement que le but de la Convention nationale et l'utilité publique voulaient que les administrateurs ne pussent s'emparer SEULS de la + de la compagnie.

Certes, je ne vois rien que de Énobie dans ce que j'ai fait ; il n’y a point de décret falsifié; il y a, de ma part, en vertu de mon droit de membre de la Commission et requis par un de ses membres, qui est là, qui atteste bien plus encore en ma faveur, comme on va le voir; il y à, dis-je, de ma part, loyauté, bonne foi, franchise, intention droite, prouvée par mes corrections elles-

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