Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

290 OEUVRES POLITIQUES DE FABRE D'ÉGLANTINE

plus en ma faveur. Cette pièce est le projet de décret, bien projet, bien intitulé Proser, je ne me lasserai point de le répéter, sur lequel la commission, par le ministère de Chabot, l’un de ses membres, a requis mon avis, mon opinion, mes modifications, comme le * seul opposant au succès, à l'intention et au projet de Delaunay, et sur lequel projet jai attaché mon opinion au crayon, avec paraphe à chaque correction ou addition, bien en toute bonne foi, sur-le-champ, dans la salle de la liberté, palam omnibus ; et comme tous les députés le font, lorsque sur des différences d’opinion ils se raccordent, se concilient, se parlent, se cherchent, se font parler; le tout pour éviter les discussions trop longues ou trop contentieuses; car il faut bien vous remettre ici sous les yeux que Delaunay n’éprouva d'opposition à la tribune que de ma part; qu'il fut soutenu par Cambon, par Chabot, par Ramel ; que je ne fus adjoint à cette commission qu'en vertu de mon opposition ; qu’en m'abstenant d'assister à cette commission, lorsque j'y trouvai les quatre membres contre mon avis, jy laissai cette assurance bien formelle que je les attendais à la tribune; que ce ne fut que pour éviter les débats que l’on requit et que je dus penser que l’on requérait mon adhésion, ou simple ou modifiée; que ce ne fut que dans ce sens que Chabot vint me requérir, et que je consentis volontiers, et très franchement, à ce moyen ; que le lendemain Chabot vint m'apporter l'assurance de l'adhésion de la Commission à mon opinion, et la copie au net du projet modifié par mes corrections. Ainsi, je ne vois pas sur quels raisonnements le Comité a pu fonder le'jugement qu'il a porté sur moi à l'aspect de cette pièce.