Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

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26 OEUVRES POLITIQUES DE FABRE D'ÉGLANTINE

turpitude même visible : tous ceux dont les yeux peuvent être désillés les ont aujourd'hui... Les premiers jours, toute la Convention était réunie contre la députation de Paris; mais nous en sommes venus à une espèce d'équilibre, de manière que déjà plusieurs épreuves ont été douteuses... Je erois qu’il faut que la société écrive une lettre d'invitation à tous les membres de la Convention pour se réunir ici; nous verrons combien nous nous trouverons ; peut-être nous aurons quelques faux frères, mais nous les reconnaîtrons. Je désire aussi que les citoyens de Paris fassent une pétition, mais une pétition énergique, dans laquelle on demandera à la Convention, en lui traçant ses devoirs, ce qu’elle veut faire pour le peuple. En même temps que vous préparerez cette pétition, les députés patriotes prendront ici les moyens de l'appuyer efficacement. Si, par ce moyen, l'intrigue, si les intrigants ne sont pas déjoués, il faut . que la cité de Paris, dans un manifeste signé par trois cent mille citoyens, et nous les trouverons, proclame sa profession de foi politique, dévoile l'intrigue et demande le rappel et des constituants et des législatifs.

Ne doutez nullement que, malgré les journaux et les jérémiades en placards, la voix de Paris, ainsi noblement exprimée, ne soit entendue de toute la république. Vous atteindrez, par ce moyen, plusieurs buts à la fois :

‘ramener l'ordre dans la Convention, apprendre à l’empire ce qu’est Paris, non l’envahisseur de la liberté, non un amas de brigands, mais le centre du patriotisme, mais le généreux conquérant de la liberté. Je demande : . 1° que la Société écrive aux députés pour les engager à se réunir ici, le premier jour de vacance, et qu'elle leur dise franchement l’objet de cette réunion ; 2° que ce