Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

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LE CAS DU CAPITAINE CAFFARELLI-DUFALGA® 37

étaient le frujt des récits mensongers qui ont calomnié, aux yeux de beaucoup d'hommes, la célèbre journée du 10 août. C'est pourquoi ils vous proposent de lever cette suspension et de rendre à l’armée un citoyen qui pourrait y être très utile, surtout au général Custine, qui en réclame depuis longtemps un qui réunisse comme lui les connaissances militaires.

Voici le projet de décret : !

« La Convention nationale, oui le rapport de ses Comités réunis de la guerre et de sûreté générale, décrète de lever la suspension prononcée par les commissaires de l’Assemblée législative à l'armée du Rhin contre Louis Caffarelli-Dufalga, capitaine dans le corps du. génie, et charge le pouvoir exécutif de le réintégrer dans ses fonctions. »

Mariton-Montaut ayant demandé la question préalable sur ce projet de décret, Fabre d'Eglantine répondit :

Le Comité de la guerre a examiné les ouvrages et pièces probantes qui constatent qu'avant le nouveau régime Louis Caffarelli n’aimait pas l’ancien; il a reçu à cet égard le témoignage des députés de sa région; il a cru enfin, d’après le rapport fait par le citoyen Le Tourneur, et sur l'examen de ses talents, qu'il n’était pas juste de priver de son état un officier qui pouvait être utile à la République.

Julien (de Toulouse) fit remarquer que les députés dela Haute-Garonne n'avaient pas été consuliés, que le Comité de sûreté générale, qui avait été invité à se réunir au Comité de la guerre pour la discussion de cette affaire,ne s'était pas réuni, et, qu'en outre, la Convention, déjà

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