Portalis : sa vie, et ses oeuvres

SES DERNIÈRES ANNÉES us » considération pour le Pape, pour les vertus et pour » l'opinion, comme autorité, de l’archevêque de Paris. » … Enfin vous me déplairiez infiniment et feriez , un grand mal à l’État, si vous choquiez les consti» tutionnels. J’aime encore mieux que quelque forcené , s'éloigne de vous que de voir les constitutionnels » s’en séparer...

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» .. J'aimerais assez que votre première démarche fût de prendre par la main un de ceux qui ont le plus

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» de consistance dans le parti réfractaire, sans être cependant trop exagéré, et un de ceux qui ont le plus » de consistance dans le parti constitutionnel, de les » bénir et de les embrasser à la fois, en leur disant que » l'union et la fraternité sont la base fondamentale de » la religion. Quelque chose de saillant en ce genre » serait d’un bon résultat pour la religion et un bien » pour l'État! »

Ces instructions si précises, si pressantes, si impératives ne suffisaient pas; en terminant sa lettre, le Premier Consul insistait encore et employait les arguments les plus propres à faire impression sur l'esprit de Mgr Fesch :

« … Pénétrez-vous bien, ajoutait-il, de ce que je » vous écris dans cette lettre. C’est la manière de faire le bien de la religion et del’État, de s’attirer l'estime et la confiance de tous les partis, et de m'être agréable.

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1. Correspondance de Napoléon Ier, tome VIE, page 109. A l’ar_ chevêque de Lyon. Rouen, 2 novembre 1802. (Extrait des Archives de l'Empire.)