Portalis : sa vie, et ses oeuvres
AVOCAT 25
» porte : elle allait toujours, et une médecine complai-
» sante se prêtait au régime !. »
Elle allait toujours! v’est-ce pas l'éternel portrait des Parisiennes? Il ajoute:
« Les femmes. parlent de tout. Elles aiment les , affaires et s’en mélent volontiers. Elles travaillent » et intriguent ?. »
Il conclut par ce jugement mêlé d’exagération et de vérité :
« On ne cherche dans ce pays qu'à s’étourdir, et » sûrement on sy ennuie plus qu'ailleurs. On est » toujours en voiture. On cherche toujours à faire » quelque chose de nouveau. La société y est divisée » en deux classes, dont l’une vit le jour et l’autre la » nuit. Tous cherchent le plaisir et manquent le bon» heur *. »
Portalis quitta Paris dans les derniers jours d’octobre et revint en Provence par Orléans, par Chanteloup, où Choiseul l'avait invité à passer quelques jours, par Nantes, Bordeaux et Toulouse. Vers la fin de novembre, il rentrait à Aix, après avoir obtenu le redressement de presque tous les griefs de sa province, et il reprenait au barreau la place qu'il ne devait plus quitter qu’à la Révolution.
Il eut bientôt à plaider une cause d’une grande importance. Le marquis de Cipières, maire de Marseille, ayant fait procéder à une instruction contre un Jeune
4. Lettre à Mue Portalis, du 12 septembre 1782. 2. Ibid. 3. Idid.