Portalis : sa vie, et ses oeuvres

318 PORTALIS ; âmes he doit pas être fait lorsqu'il doit porter du » trouble;

» Qu’enfin il sait parfaitement que les évêques mêmes » qui ont professé et exercé sans l'institution du Saint» Siége n’ont pas fait eux-mêmes la rétractation ; et » que le Gouvernement, regardant un homme qui se 5 rétracte comme un homme déshonoré, n’eût certes » pas confié l’administration d’un diocèse à un homme qui se fût rétracté; qu’enfin la seule chose qu'ont » fäite les constitutionnels, c’est de reconnaître l’orga » nisation actuelle du clergé, et de recevoir, avec le » respect qu’ils devaient, l'institution canonique; que, » si tous les prêtres constitutionnels eussent, comme » ceux qui ont émigré, craint les échafauds de la Ter-

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» reur, pour se sauver en pays étranger, il ne fût pas » resté en France de trace, ni même de tradition de >» religion ; et cela est si vrai, que beaucoup de prêtres » constitutionnéls, et nommément Gobel, évêque de » Paris, sont morts martyrs dans l'exercice de leurs » fonctions ; qu’enfin, pour avoir le droit d aller cher» cher ce qu'ont fait les prêtres “éonstitutionnels » dans les moments de trouble, il fallait y avoir » élé. »

Il était difficile de donner au clergé de meilleurs conseils; malheureusement Napoléon mélait quelquefois la menace à l’exhortation. Habitué à rencontrer partout une soumission absolue, il s’indignait à la moindre contradiction, et son premier mouvement était de briser l'obstacle : « .... Quant à quelques réfractaires exa» gérés, écrivait-il au cardinal Fesch, dans la lettre