Portalis : sa vie, et ses oeuvres

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SES DERNIÈRES ANNÉES 347 « Écrire à l’évêque d’Osmond (de Nancy), que je suis extrémement mécontent des rétractations qu'il exige de son diocèse; que les prêtres constitution nels n’ont à se rétracter de rien; que, dès Vinstant qu'ils reconnaissent le Concordat, ils sont, par là seul, dans l'union de l'Église ; que déjà sa conduite dans le département produit le plus mauvais effet ; qu’elle est donc contraire à la politique et à la charité. » 1° À la politique, puisque c’est renouveler les querelles qu'on veut étoulier ; puisque c'est attaquer tout l'État; puisque c'est se mettre dans le cas que l'Église de Romé exige la même chose pour les libertés de l'Église gallicane, qui dérivent du même principe qui fait que le souverain se mêle, en France, des matières ecclésiastiques; parce qu’enfin, en cherchant ce qui s'est fait, il arrive, par une suite naturelle, que les magistrats de la République sont induits aussi à chercher ce qu’ont fait en pays étranger les individus qui ont agi contre elle ; que les affaires actuelles du clergé ne sont le triomphe d’aucun parti, mais la conciliation de tous. , > Contraire à la charité, en ceque ce qui n’est pas de droit divin ou de stricte nécessité pour le salut des

Cultes.) — Malgré la longueur de la citation, il nous a paru indispensable de mettre celte nole tout entière sous les yeux du lecteur. Elle permet de mieux pénétrer la pensée de Napoléon sur cette question délicate et d'apprécier plus complétement, par là même, les difficultés que rencontrait, à chaque instant, Portalis, dans la direction des affaires ecclésiastiques.