Portalis : sa vie, et ses oeuvres

SES DERNIÈRES ANNÉES 337 L'intervention de Portalis dans la rédaction du catéchisme impérial fut moins heureuse. Les articles organiques avaient posé en principe « qu'il n’y aurait plus » qu'une liturgie et un catéchisme pour toutes les * églises de France. » Dès 1803, Portalis s'était occupé de la rédaction du nouveau catéchisme : un théologien italicu qui faisait partie de la suite du légat, avait été, d’abord, chargé de ce travail; mais, son projet ayant été rejeté d’un commun accord comme incomplet et défectueux, le Premier Consul résolut, d’après le conseil de l’abbé Émery, supérieur général de la congrégation de Saint-Sulpice, de prendre purement et simplement pour guide le catéchisme de Bossuet!. Une commission d’ecclésiastiques français, dont faisait partie l’abbé d’Astros, fut, en conséquence, instituée au ministère des Cultes, et elle dut procéder, de concert avec le légat, à la refonte et à la révision du catéchisme de l’évêque de Meaux. Ses délibérations se prolongèrent jusqu’en 1804. Le projet de catéchisme qui en sortit était inattaquable comme œuvre théologique; mais, tandis que la commission achevait, au point de vue du dogme, son consciencieux examen, Napoléon vint mêler à son travail Le soin de ses intérêts temporels et ses préoccupations dynastiques. Son attention s'était fixée, tout d’abord, sur les préceptes relatifs aux devoirs des sujets envers leur souverain. Le catéchisme de Bossuet ne contenait, touchant cette importante

4. M. le comte d'Haussonville, L'Église romaine et le premier Empire, tome II, pages 258 et suivantes; Jauffret, Mémoires sur les affaires ecclésiastiques, etc., tome IT, pages 158 et suivantes.

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