Précis des événements militaires, ou Essai historique sur la guerre présente : avec cartes et plans. T. 2, Renfermant la suite dles évènmens les plus remarquables depuis la rupture de congrès de Restadt jusqu'à la fin de la campagne de 1799, au 7 et 8 de la République, str. 475

Notes. 459 celle du pape. Il est très-remarquable que dès-lors les intérêts du pontife et ceux des Romains se trouvoient souvent opposés. Grégoire V fut chassé par eux; Othon III le rétablit à-main armée, et Grégoire punit son penple en transférant à six princes allemands le droit d’élire l’empereur. Dans la suite, on verra le contraire; on verra l'empereur et les Romains lignés ensemble contre le pape.

En effet, pour bien entendre l’histoire de l'Italie à l'époque où nous sommes parvenus, il faut distinguer trois intérêts principaux ; celui des papes, celui des Romains, et celui des empereurs. Les premiers que nous avons VUS les simples patrons de leur peuple, vouloient en être les souverains, et la répugnance de ce peuple à se soumettre devoit d'autant plus les indigner, que cette époque est précisément celle où leur influence en Europe fut presque sans bornes. Les Romains, en qui tout esprit de liberté mavoit pu s’'éteindre, et qui ne pouvoient avoir pour la personne des pontifes cette : vénération qu’elle inspiroït au loin, devoient préférer souvent la simple protection de l'empereur à la domination immédiate de leurs évêques. Quant aux empereurs, ‘qui tenoient leur couronne des pontifes, mais qui se trouvoient exclus par eux de Rome et de l'Italie, il est tout simple qu'ils tentassent tous les moyens de s’y rétablir, même en paroissant manquer de reconnoïssance envers Ceux qui les couronnoient.

Une autre observation non moins importante,