Précis de l'histoire de la révolution française. T. 1-3

( 5 ) lerie historique des Contemporains ). Il fut, possible même après l'horrible catastrophe du 21 janvier 1793, de concevoir encore quelques espérances d’un meilleur avenir, lorsque l'on vit le mercredi 23 du même mois, la majorité conventionnelle porter à la présidence de l’assemblée, ce même Rabaut qui venait de se prononcer avec un si honorable courage contre le jugement qu’elle venait de rendre ; toutefois cet espoir fut de peu de durée. Toujours plus ferme à mesure que les dangers devenaient plus grands, il ne cessa de s'élever contre les factieux ; proposa de mander Pache, maire de Paris, à la barre de J'assemblée, pour s'expliquer sur les bruits qui se répandaient relativement à la fermeture prochaine des barrières ; empêcha l'envoi aux départemens , du compte infidèle que venait de rendre , sur la situation de la capitale, ce factieux hypocrite , et l’un des plus criminels instrumens de l'anarchie, et combattit la dénonciation faite par lesadministrateurs du département de Paris, contre les adresses départementales qui, s'élevant unayimement conire les usurpations de la commune de Paris, témoignaient de vives craintes sur les dangers dont la convention nationale était menacée. Nommé le 21 mai, membre de la commission des douze, que le côté droit, par un reste de son influence expirante, avait réussi à faire créer par la convention, en l'intéressant toute entière dans ses dangers, il appuya fortement une pétition dirigée contre la montagne et présentée par une députation de la ville de Bordeaux, Son opinion fut l’une de celles qui, dans la séance de la. commission des douze, du 25 mai, contribuèrent le plus puissamment à décider les membres de cette commission à faire arrêter l'infime Hébert, substitut du procureur de la commune de Paris. Rabaut rendit immédiatementcompte à la convention, des mesures que ses collégues et lui venaient de prendre, « mais, ajouta-t-il, ce n’est point » à ce coup qu'il faut s'arrêter ; le trouble est porté entre » les conspirateurs, mais non encore la crainte; la com» mission veille; tout est sauvé si la convention lui gar» de.sa confiance, tandis qu'elle brave tout pour ré» pondre à la sienne, » Cet espoir fut détruit presqu'aussitôt que conçu. Dès le surlendemain 27, sur la proposition de Legendre, la commission des douze fut dissoute; |