Pro Macedonia : polémique de Wendel et de Rizoff au sujet de la Macédoine

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du bulgarisme et du serbisme de la population macédonienne — cependant, déjà à cette époque des résultats ont été obtenus par des explorateurs impartiaux — ne peut tenir devant la critique des nouvelles études.

La grande idée du progrès a ouvert la voie même dans le domaine ethnographique et linguistique. T'andis que Baudoin de Courtenay, dans son « Précis sur les langues slaves », a défendu encore en 1884, l'opiion qu'entre les Polonais et les Russes, les Serbes et les Bulgares, les Polonais et les Slovaques, les Polonais et les Tchèques, il n’y a pas de dialecte de transition, le célèbre slavisant Jagié a prouvé vers 1890 que de pareils dialectes transitoires existent en étab'issant avant tout que tous les dialectes yougoslaves de l’Istrie au Pontus, représentent une chaîne unique composée de parties qui s'agencent les unes aux autres. Ainsi, dit-il, le dialecte macédonien représente la transition de la langue serbo-croate à la langue bulgare. Cette découverte a servi de base aux études postérieures, qui aboutissent au résultat suivant : Aujourd'hui, on considère, en général, les Macédoniens comme les couches populaires slaves qui, arrêtées dans leur développement à la suite du servage séculaire sous les Turcs, sont en retard d’un très grand nombre d'années sur les Bulgares et sur les Serbes, soit dans leur conscience nationale, soit dans leur développement linguistique, et qui peuvent être incorporés à l’un ou à l’autre de ces deux milieux culturaux apparentés pour se coordonner alors facilement soit aux Bulgares soit aux Serbes. Voici, à l'appui de