Pro Macedonia : polémique de Wendel et de Rizoff au sujet de la Macédoine

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tendu reprocher par Spiridon Goptchévitch (La Principauté d' Albanie, 1914) de ne comprendre ni le serbe, ni le bulgare; par ce fait, il ne peut donc être spécialiste que dans la question des Aromounes et non pas dans celle des Slaves Masédoniens.

L'on doit s'étonner qu'il soit possible à un politicien aussi habile que M. Rizoff d'ignorer, comme il le dit, les traités secrets bulgaro-autrichien et bulgarorusse de 1898 et 1907. fl me sera, dans tous les cas, reconnaissant de lui prouver mon affirmation en lui disant que, dans les protocoles sténographiques du Parlement bulgare du mois de mai 1914 (page 623, etc.) il peut se renseigner avec précision sur ces tratés, en lisant le discours prononcé par le député Kabaktchieff. Ce ne sont donc pas des « inventions serbes ».

Il est plus étonnant encore que M. Rizoff croie pouvoir me qualifier de « victime d’une invention puérile », à cause de mon exposé du traité sur le partage du butin entre la Bulgarie et la Serbie, qui porte la date du 29 février 1912. Dans ce traité, dont Îa seconde partie promet l’aide de la Bulgarie à la Serbie, non seulement dans la guerre contre la Turquie, mais aussi contre l’Autriche-Hongrie, dans ce traité dont M. Rizoff se considère avec fierté comme un des principaux initiateurs, l'article second de l'annexe secrète contient textuellement ce qui suit :

« La Serbie reconnaît les droits de la Bulgarie sur les régions à l'Est des montagnes de Rhadore et du fleuve de Strouma; la Bulgarie reconnaît les droits de la Serbie sur les régions au Nord et au Nord-