Qu'est-ce que le Tiers-État?
[152 ] sentation. Nous ayons eu déjà occasion de dire un mot de la dépendance où les députés doivent être de leurs commettans.
ne feront-bientôt plus obstacle à rien. Lorsque toutes les Provinces auront recouvré des droits supérieurs à tous Les priviléges qui les distinguent, quel intérêt ‘auroient-elles à conserver des différences sans objet ? Lutilité prétendue de garder les anciens ressorts des jurisdictions , ou ceux de la domination des Intendans, ‘ou enfin les bornes des Provinces administrées sous d'autorité économique et tutélaire des Pays d'Etat, ne me présente rien qui puisse opposer des difficuliés sérieuses à ce que nous proposons ici : car nous ne demandors aucun changement ; il n’est pas besoin de déranger les anciénues limites. Nous ne nous occupons que d’une disposition nouvelle qiexige assez naturellement ine institütion qui ne fait que de commencer. L'essentiel est de pénétrer les esprits d’une vérité : c’est qu'une constitution à donner à ia France, est uu évèuementtoutnouveau. Pourquoi seroit-on obligé denvalquer les bases territoriales sur des divisions d'origines si diffé rentes, sur des divisions si étrangement disproportionnées entr'elles? Il n°y a pas plus de raison de mesurer les bases représentatives , sur les bases administratives ou judieiaires, qu’il n’y en auroit à vouloir faire entrer de forcé une Généralité dans un Diocèse, un Commandement dans une Coutume : qu'importent ces différences 2 Les Peuples n’ont pas besoir, pour donner leur procuration législative, de passer par l'échelle particulière aux ad-