Quatre commissaires du Conseil exécutif à Angers : (1794)

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de ses membres de préparer un rapport sur cette importante question. A la séance du 13 février, le rapport fut lu et adopté, et des commissaires nommés pour le soumettre à l’approbation du représentant du peuple. Francastel n’était pas alors à Angers. Le soir du 9 février il avait quitté cette ville, et s'était rendu à Saumur, où le 11 février il requérait le comité révolutionnaire de Saumur de faire transférer à Angers un fédéraliste célèbre, Tessié du Clozeau. Le 14 février, il mandait de nouveau au comité révolutionnaire de Saumur : « J'aurais voulu que Tessié du Clozeau ait été de suite envoyé à Angers; je donne ordre au commandant de la place sous sa responsabilité de le faire partir cette nuit avec une bonne et sûre garde. » Les représentants Francastel, Hentz et Garrau arrivèrent à Angers le 15 février, accompagnés de Félix, président de la Commission Militaire, qui était allé au-devant d’eux à Saumur. En apprenant ce qui s'était passé dans les deux dernières séances de la Société de l’Est, ils entrèrent dans une violente colère, et le même jour, 15 février, ils vinrent à la séance de ladite Société pour exprimer publiquement leur mécontentement contre les membres qui la composaient. On lit à ce sujet dans le procès-verbal : « Francastel a dit que la Société n’avait pas sa confiance, puisqu'elle avait des membres suspects de fédéralisme, et notamment Mévolhon, qui en était le président. — Hentz s’est levé et a dit : La République a beaucoup d’ennemis. Beaucoup de gens, sous prétexte de repousser la calomnie, veulent, par différents moyens, empêcher les mouvements révolutionnaires. Il s’élève une faction dans le sein de cette Société, dans l'instant qu'il s’agit de punir de grands coupables, des fédéralistes. — Un membre de la Société : Il n'y a point de faction dans cette assemblée. Il faut que le glaive de la loi et de la justice tombe sur les têtes cou-