Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

GÉOGRAPHIE ANCIENNE. ‘ 249

Malgré tous ces atlas historiques , annoncés.

comme donnant la géographie des différentes époqués, on peut dire que la géographie du moyen âge est encore à faire. D'Anville a cherché à débrouiller celle de l'Europe ; mais il suffit de jeter les yeux sur la carte qu'il en a publiée, et de lire son ouvrage sur les États formés en Europe après la chute de l'empire Romain, pour voir qu'il n’a pu que tracer, souvent même d'une main incertaine, une foible esquisse d’un tableau qu’il n’a pas osé ou n'a pas voulu entreprendre d'achever.

Le dernier ouvrage de M. Koch sur Fhistoire des révolutions de l'Europe a ajouté à cette esquisse quelques traits précieux : mais, si l'on joint à cet ouvrage quelques dissertations isolées, le voyage de Giraldus Cambrensis dans la principauté de Galles, qui vient de paroître à Londres, accompagné de cartes.et de discussions intéressantes, les recherches que nous avons déjà citées de Durandi sur le Piémont, et quelques dissertations qui ont paru en Allemagne, on aura tout ce qui a été fait sur cette partie de la science.

On voit que ces ouvrages sont en petit nombre, et ils ne concernent que l’Europe; maïs on ne doit pas regretter.que la géographie du moyen âge ait été un peu négligée jusqu'ici. En effet,

Géographie dumoyenâge.