Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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dont quelques-uns méritent Je suffrage des hommes instruits, mais dont Ja plupart ne supposent que des spéculations de libraidie, toujours si dangereuses quand elles s'appliquent à des ouvrages de législation. Peut-être même seroit-ce une question digne d'examen, de savoir jusqu’à quel point il doit être permis à des individus sans caractère, et quelquefois sans lumières, de s’ériger en interprètes de nos lois, d'en proclamer au hasard l'esprit et les motifs, de tromper ainsi ou d'égarer les hommes qui veulent les étudier ou les connoîïtre. Heureusement les discussions du Conseil d'état ont été publiées ; elles peuvent servir de guide. Interrogés par le Gouvernement, les tribunaux avoient aussi présenté beaucoup d’utiles observations.

La jurisprudence civile n’a pas été seule cuftivée: le droit de la nature, le droit des gens, l'ont été pareïllement ; et des ouvrages élémentaires sont venus en faciliter l'étude. Les grands principes de Ja législation et de la morale publique ont été examinés dans leurs rapports nécessaires avec l’ordre social, et aussi avec Les liens les plus étroits de la famille et de la cité, le mariage, le divorce, les devoirs des enfans et des époux, la puissance des pères. Les maximes et les lois relatives à la propriété, au commerce, à l'impôt, ont

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