Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut
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et les facultés actives, et mis en opposition les caractères qui les distinguent, de la manière {a plus lumineuse. [ls y ont trouvé le moyen d’unir fortement les vérités morales avec l'étude de entendement, de mettre dans tout son jour limmatérialité du principe pensant et la liberté de nos déterminations. En vain chercheroit-on dans leurs travaux un prétexte à ces déplorables abus qui ont ailleurs affligé les amis du bien, lorsqu'on a vu ou attaquer la religion au nom de la philosophie, ou proscrire la philosophie au nom de la religion. Ils n'ont point séparé les intérêts des mœurs publiques , des intérêts des lumières ; ils ont fourni un nouvel appui à ces nobles titres de Ia dignité de notre nature, à ces sublimes garanties du bonheur des hommes; et l'art de penser, dans feurs leçons, n’a été en quelque sorte qu'une grande introduction à Ê science de la morale. Nous comptons avec une sorte d’orgueil au nombre des philosophes qui ont également servi cette cause, un prince qui les éclaire par ses écrits en même temps qu'il les encourage par.ses bienfaits, qui , guïdant par son exemple sur la route de Ia vérité et sur celle du bien, fait également chérir l'un et l'autre, et que nous nous honorons de compter au rang de nos confrères.