Rapport sur les Dommages de Guerre causés à la Serbie et au Monténégro présenté à la Commission des Réparations des Dommages

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1918, en abdiquant leurs prétentions antérieures d'après lesquelles ils considéraient la question des prisonniers comme une question intérieure. _ D'après le rapport précédemment cité de la Croix-Rouge de Vienne du 1 février 1918 le nombre total des prisonniers s'élevait:

En Autriche-Hongrie ........ . 93.473 En Allemagne ............. 33 815 En Bulgarie ............... 21.000

OLA IEEE 148.288

(Il ést intéressant de remarquer que pas un des pays ennemis ne mentionne qu'il y eut aussi des prisonniers serbes en Turquie, quoique l’armée serbe ne combattit jamais contre l’armée turque. D'autre part, le Ministre de Suède à Constantinople a informé plusieurs fois de l’état lamentable de ces prisonniers, et en avril 1918 ïl écrivait qu'il est très émotionné de leur mortalité. Les informations du Consul Hollandais à Alep sont identiques. Ces prisonniers furent envoyés par l’Autriche-Hongrie et la Bulgarie en Turquie).

D’après le rapport bulgare du mois d'août 1918 le nombre total des prisonniers serbes en Bulgarie s'élevait à 19.450.

À quel point ce chiffre est exact, de même que celui communiqué par Vienne au 1” février 1918, on en aura la preuve par le fait que depuis l'armistice jusqu’à aujourd’hui il est revenu de Bulgarie

82.000 prisonniers

il résulte donc que leur nombre a augmenté juste au moment où iln y avait aucune opération sur le front de Salonique.

La même observation doit être faite pour le chiffre donné par la Croix-Rouge de Vienne. Il n’est pas seulement tendancieux, mais comme nous le disions plus haut, reste muet sur l’état de choses depuis juillet 1914 jusqu’au 1° juin 1917, et surtout, pour la terrible année 1915.

Nous connaissons d'autre part, suivant nos données officielles, que jusqu’à la fin de l’année 1915, la Serbie a perdu, en tués et disparus, 260.000 hommes et qu'un nombre de 300.000 valides ou malades, mobilisés est tombé dans cette période aux mains de l'ennemi. Tandis que les rapports ennemis accusent au commence-