Rapport sur les Dommages de Guerre causés à la Serbie et au Monténégro présenté à la Commission des Réparations des Dommages
ment de l’année 1918, seulement la moitié de ce chiffre. Où en est donc l’autre moitié? c’est ce nombre qui est mort ou fut tué en captivité. |
Nous n'avons inscrit dans notre mémoire (page 21) que le nombre de : 145.995.
2) Les Internés et Déportés.
Devant un tel procédé de l'ennemi sur la question relative aux prisonniers, il n'est donc pas étonnant que ces renseignements touchant les internés et déportés soient non seulement rares, mais aussi, peu sérieux. Puisque la Croix-Rouge de Vienne a eu l'audace de considérer les prisonniers serbes des contrées annexées d’après le traité de Bucarest de 1913, comme des sujets bulgares (le gouvernement austro-hongrois les fit incorporer dans l’armée bulgare), il lui fut donc bien plus facile de glisser silencieusement sur les internés et déportés.
Les internements et les déportations se sont continués pendant toute la durée de l’occupation.
Ce n’est que d’après le recensement, dont l'exécution est momentanément impossible, que l’on pourra fixer le nombre exact des internés et déportés. De la Bulgarie, il est de retour jusqu’à présent 52.000 déportés civils, tandis que vers la fin des hostilités la Croix-Rouge Bulgare faisait savoir qu’elle n’en n’avait que 14.324!
Suivant les renseignements recueillis parmi les internés et déportés en Allemagne, en Autriche-Hongrie et en Bulgarie, leur nombre total au cours de l'occupation de 3 ans s'élève à:
En BUISATe EN 120.000 En Autriche-Hongrie ........ 60.000 En Allemagne ............. 2.000
Total ere Ne 182.000
De ce nombre il fut tué au cours des transports, dans les camps, ou il mourut par suite de mauvais traitements pendant les travaux ou dans les camps au moins 45 %, c’est-à-dire : 80.000.