Rapport sur les Dommages de Guerre causés à la Serbie et au Monténégro présenté à la Commission des Réparations des Dommages
2. BIENS MEUBLES.
a) Mobilier et ustensiles de ménage.
Il est très difficile de déterminer les dommages de cette catégorie. Quoique nous ayons pour certaines localités et pour certaines maisons le prix de la valeur des ustensiles de ménage d’avant-guerre et que nous sachions la valeur de ce qui est resté, ceci n’est pourtant pas suffisant pour que nous puissions, par analogie, déterminer le pourcentage pour tout le pays. En conséquence, nous avons dû nous servir d’une méthode spéciale pour l'estimation des objets de cette nature: nous avons déterminé la valeur d’avant-guerre des ustensiles de ménage dans les maisons des villages, ainsi que dans les bourgs et villes, pour le pays entier; et comme nous avons reçu des rapports pour certains articles qui étaient absolument nécessaires à l’ennemi, — par exemple laines, cuivres, linge, etc, — et que celui-ci a enlevés complètement ou presque complètement, nous avons présumé, pour cette catégorie d’objets, leur quantité totale comme détruite; quant aux autres catégories d'objets — qui n'étaient pas absolument nécessaires à l’ennemi — nous les avons estimées d’après la méthode I c).
De cette façon nous avons obtenu la somme des dommages causés dans le pays entier estimée d’après la valeur d’avant-guerre.
En ce qui concerne les biens meubles appartenant à l'Etat, il a été possible de déterminer la quantité des mobiliers qui se trouvaient dans les différents services administratifs. Tout ce mobilier a été détruit ou enlevé par l’ennemi; il devra donc être estimé en entier et rendu à l'Etat.
Dans les établissements de crédit la méthode I c) a été employée.
Pour l'outillage agricole, notamment: ustensiles et outils, voitures, etc, — Îa Délégation s’est servie partiellement de la méthode I a), et principalement, de la méthode I c).
b) Bétail.
Pour cette catégorie, la Délégation s’est servie exclusivement de la méthode I b), après avoir déterminé, au préalable, et d’après les