Récits des temps révolutionnaires d'après des documents inédits

AUTOUR DE HOCHE. 279

sion et prenez les précautions les plus sûres pour le faire transférer au Comité de Salut public. » Ont signé : « Carnot, Robespierre, Collot d'Herbois, Barère et Billaud-Varennes ».

Quel temps que celui où un patriote tel que Hoche pouvait être accusé de trahir sa patrie! En réalité, l'accusation n'avait aucun fondement et rien ne la justifiait. Elle était le fruit de la haine de Saint-Just, d’intrigues misérableset de sourdes

rivalités.

Voici, maintenant, l’admirable lettre par laquelle, pendant une halte à Orange, le 4 avril, Hoche annonce à Déchaux, son beau-père, la mesure dont il vient d'être l'objet :

« Tu as appris, par ma lettre d'hier, à Adélayde, mon cher ami, que j'allais à Paris, mandé par le Comité de Salut public. J’ignore absolument les motifs de cette espèce d’arrestation. Quels qu'ils soient, n'ayant absolument rien à me reprocher, ma conscience est parfaitement tranquille. « Bonvarlet t'aura certainement détaillé la manière dont je fus reçu à Nice, mon cher ami. Je suis bien dédommagé des désagréments que

j'éprouve par les marques d'estime que me donne