Relation des faits accomplis par les révolutionnaires genevois de 1794 à 1796 : extraite d'ouvrages contemporains, et suivie de documents inédits

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les Robespierre n'avaient pas songé. Le 26, il remit aux Syndics un extrait de ses registres par lequel « il arrête qu’il serait » nécessaire de supprimer tout deuil pendant l’espace d’un an » et invite les Syndices et Conseil d'administration à s’occuper » de cette proposition pour y faire droit. » « Salut et fraternité aux Magistrats de la Loi. » Mathey, Président. Lagier, Secrétaire.

Trois jours après parut la proclamation suivante :

ÉGALITÉ — LIBERTÉ INDÉPENDANCE.

Au Nom pe £a Narion !

Les Syndics et Conseils, sur la demande qui leur a été faite au nom d’un très-grand nombre de citoyens, de supprimer provisoirement le deuil ;

Considérant qu’il n’existe aucune loi qui oblige les parents à prendre le deuil ;

Considérant que cet usage a plusieurs inconvénients majeurs, parmi lesquels se font surtout remarquer les frais considérables qu’il occasionne :

Défendent à qui que ce soit de porter le deuil, ou aucune marque reconnue ou que l’on puisse reconnaître pour deuil. Permettant néanmoins l’usage des manteaux noirs pour le jour de l'enterrement, comme cela s’est pratiqué jusqu'ici.

Mandant aux Magistrats de police de veiller à l’exécution des présentes, qui seront publiées, imprimées et affichées aux lieux accoutumés, afin que personne n’en puisse prétexter cause d’ignorance.

Donné à Genève le 29 Juillet 1794, l’an mx de l'Égalité Genevoise. Le 31 Juillet les Syndics recurent du elub dit du Consistoire la missive suivante : « Le club du Consistoire ayant pris en