Relation des faits accomplis par les révolutionnaires genevois de 1794 à 1796 : extraite d'ouvrages contemporains, et suivie de documents inédits
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NOTE 7, Pace 112.
On va voir par la pièce suivantela tyrannie des clubs et en méine temps l'absurde abus de mots quese permettaient les révolutionnaires, pour irriter les masses. Les Lettres de Bourgeoisie consacraient une inégalité entre les habitants du même pays, puisqu'elle donnaient aux citoyens certains droits que n'avaient pas les natifs ou les domiciliés, On ne peut nier néanmoins que ces différences ne fussent fondées en droitet que l'étranger et le national n’ayent des droits différents. Loin d’être un monument de féodalité, comme l’affirme la ridicule déclaration qu’on va lire, les Lettres de Bourgeoïisies constataient les droits de liberté et d'égalité des citoyens; elles étaient une garantie mutuelle entr’eux tous sans distinction et les protégeaient contre tout arbitraire. Ecoutons maintenant les radicaux du temps.
Arrété des clubs insurgés, du 16 Août 1794.
Les clubs insurgés, considérent que l'existence des titres qui constataient le règne des priviléges exclusifs ( exclusifs à 1800 bourgeois) et de l'inégalité politique, est une atteinte aux principes consacrés par la constitution; qu'il est du devoir de la nation révolutionnaire de se servir avec toute l’activité possible du temps qu’elle est debout, pour sacrifier à la raison et à la justice ( qu’elle justice de donner à l’'unle droit qu'on a verdu à l'autre, sans rembourser à celui-ci son argent!) tout document basé sur l'erreur et sur l'égoisme (ces gens si peu égoïstes condamnaient dans le même temps 800 de leurs concitoyens à la perte des droits politiques); ont arrêté à la majorité de 1314 suffrages contre 116, de requérir l’administration de procéder sans délai à l’anéantissement de tout titre de féodalité et d’inégalité, comme ( l'exemple de féodalité est singulier) Lettres de Bourgeoisie, d'habitation, registres et documents relatifs, pour effacer jusqu’à la moindre trace qui pourrait rappeler à la nation genevoise la cause des maux