Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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boutons. Ce que c’est que d’être d’une famille de tailleurs! Vous n’avez pas reçu une si bonne éducation, il vous faut du neuf. Eh bien, j’espère que vous en aurez avant peu... »

€ P.-S.— J'ai enterré hier le dernier président de la République. »

Juillet arriva etavec luiles colères populaires accumulées contre la royauté. Les chansons de Béranger avaient müri les idées.

« Mon bon roi vous me le pairez, »

avait-il dit. Le fait se justifia.

La Révolution de Juillet fit revivre La Marseillaise, qu’on chanta partout avec enthousiasme, On s'attendait à la guerre avec l’Europe et {a Marseillaise allait de nouveau jouer son rôle immense.

Le chant de la grande Révolution rappela à la mémoire de la France le nom de son auteur.

Il était ignoré de presque tout le monde, très peu d’hommes connaissaient ses angoisses, sa misère, son désespoir. Il en est de même encore aujourd’hui, et c’est ce qui nous a déterminé à donner tous ces détails sur cet homme illustre, dont le nom est inséparable du succès de nos armées de Valmy, de Jemmapes, de Fleurus. L’histoire n’est jamais bien connue des contemporains, les do : cuments s'accumulent, les passions s’apaisent et la vérité se fait jour enfin, elle porte ses fruits, le temps les mürit.

On apprit que Rouget vivait encore. Le célèbre Nourrit chanta la Marseillaise à l'Opéra, et une souscription y fut décidée par acclamation. Une délégation fut chargée de porter l’offrande à Rouget de Lisle, « qui refusa dignement, » dit Poisle-Desgranges !,

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