Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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Mérimée, chef de son secrétariat, de m'’instruire que votre pension au ministère du commerce vient d'être portée à 1,000 francs. Il désire savoir (m’écrit-on particulièrement), si enfin je suis content. Certes, je le suis, et à l'instant j'écris à Monseigneur pour le remercier et lui annoncer que, sans doute, vous en ferez autant dès que vous aurez connaissance de sa décision.

€ Vous voilà-t-il riche! Quand je vous disais que le tout était de vivre. Vous levoyezbien maintenant.3,500 fr. de rente! Qu’allez-vous faire de tout cela? Je crains que l'embarras des richesses ne vous fasse perdre la tête. Et puis, qu'on nous dise maintenant que la Révolution de Juillet n’a rien produit de bon ! Ah ça, n’allez pas vous laisser atteindre par le choléra, à présent que vous êtes millionnaire. Vous êtes assez maladroit pour vous laisser mourir au moment où vous avez enfin de quoi vivre. Ne bougez pas de votre trou ; le mieux est derester en place. Quant à moi, je vais de Passy à Paris, et de Paris à Passy, me moquant de l'épidémie, et bien portant, au milieu des malades et des médecins. »

La position de Rouget, bien assise et bien améliorée, lui permit de se livrer à ses penchants vers la bienfaisance aussi termina-t-il sa vie en se faisant aimer de tout le monde. On le rencontrait souvent, un livre à la main, faisant sa promenade sur la grande avenue de Choisy. On le reconnaissait à sa longue redingote, à son chapeau à larges bords, à sa perruque au ton roux, épaisseet courte, et à son large pantalon.

À part le médaillon de David d'Angers, exécuté en1899, il ne reste aucun portrait de Rouget de Lisle. Nous avons fait pour en trouver toute espèce de recherches sans résultats. Enfin nous avons été mis sur la voie parM.Amédée Rouget de Lisle, pour trouver, non pas précisément son