Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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ancêtres est construite l’école communale de Choisy, des garçons et des filles, dans la rue de Vitry.

Le nouveau cimetière, installé à une plus grande distance de Choisy, date de 1853. Ce n’est qu’en 1861-1862 que les restes de Rouget de Lisle ont été transportés du cimetière où il avait été primitivement inhumé au cimetière actuel. C’est à la sollicitude de M. Perrolin, éditeur des chansons de Béranger, que ce pieux hommage a été rendu à la mémoire de l’auteur de la Marseillaise. Sans lui, personne ne saurait où il fut enterré. Déjà, en 1861, on a eu beaucoup de peine à retrouver la place où il avait été inhumé. Comme nous l’avons dit plus haut, la fille du général Blein avait fait enlever le médaillon en marbre, œuvre de David d'Angers, les pierres tumulaires s'étaient dispersées, comme il arrive si souvent dans les cimetières abandonnés. On reconnut l’emplacement par des thuyas plantés autour du terrain acheté jadis par le général Blein. Quant aux restes mêmes de Rouget, ils étaient difficiles à reconnaître puisqu'on ne connaissait qu'imparfaitement l’endroit précis où il avait été inhumé. On était bien sur l'enceinte restreinte, il est vrai, mais il fallut avoir recours à une vieille bonne qui avait soigné Rouget de Lisle et qui reconnut ses ossements à une dent placée d’une façon toute particulière et à un anneau en or, qu'il tenait de sa mère, qu'il avait porté toute sa vie et qu’on retrouva parmi les ossements.

Ces détails nous ont été donnés par le fossoyeur même qui a déterré ses restes en 1861, la première fois que nous sommes allé sur les lieux faire des recherches et rendre une pieuse visite au tombeau de notre Tyrtée.

Maintenant, donc, les restes de Rouget reposent dans le nouveau cimetière de Choisy-le-Roi, et dans un terrain acheté et concédé à perpétuité. Perrotin fit tous les frais de cette translation et de la tombe qui existe au-