Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

7

Rp

jourd’hui. C’est le seul monument élevé à la mémoire de Rouget. Espérons que la France n’en restera pas là et qu’un jour Lons-le-Saulnier, Choisy-le-Roi ou Paris verront se dresser une statue digne de l’hymne immortel, la Marseillaise. La tombe de Rouget de Lisle est la quinzième à gauche en entrant dans le cimetière de Choisy, sous une allée de sycomores.

La première fois que nous l'avons visitée, en juillet 1871, à l'anniversaire de la prise de la Bastille, les murs du cimetière qui regardent Paris avaient été abattus par les Prussiens, et n'avaient point encore été relevés. Quelques tombes avaient été endommagées. C’est donc avec une doubie et triple émotion que nous visitions ce cimetière. La tombe de Rouget était un sujet de tristes et douloureuses réflexions, surtout en lisant l'inscription qui rappelait l'influence si énergique du Chant de la Marseillaise, quand nous venions d’être si cruellement lancés dans une guerre folle, trahis, vaincus et humiliés.

La pierre tumulaire, penchée vers le midi, de 60 centimètres d’élévation dans son côté le plus élevé et de 30 environ dans le côté le plus rapproché de terre, ne porte aucun signe religieux. L'inscription porte ces mots :

Ici repose :

GLAUDE-JOSEPH ROUGET DE LISLE

né à Lons-le-Saulnier en 1760, mort à Choisy-le-Roi en 1836.

Quand la Révolution française en 1792 Eut à combattre les rois, 11 lui donna pour vaincre Le Chant de la Marseillaise.