Serbes, Croates et Bulgares : études historiques, politiques et littéraires

L'HISTORIEN DE LA SERBIE 17

la Bulgarie a été concentré dans un volume intitulé : Das Fürstentum Bulgarien, seine Bodengestaltung, Natur, BevclKerung, wirtschaftliche Zustände, ete. (grand in-8°, Prague et Vienne, 1891).

Après cinq années de séjour en Bulgarie, années qui comptent certainement parmi les plus fécondes de sa vie, M. C. Jireczek retourna à Prague, y reprit son cours à l'Université tchèque récemment créée et y résida jusqu’en 1893. Au mois d'avril de cette année, il fut chargé à Vienne d'une chaire de langues et d'archéologie slaves qui doublait ou plutôt soulageait celle dont M. Jagic était alors ütulaire’. En 1898 il était élu membre de l’Académie des Sciences de Vienne. En 1901 il était l’un des deux délégués de cette Compagnie au Congrès international des Académies et depuis il a pris part, avec notre regretté confrère Krumbacher, aux travaux préparatoires de la publication d'un Corpus des documents grecs du moyen âge. Les honneurs sont venus le chercher de toute part, et les Corps savants de Prague, de Budapest, de Belgrade, d’Agram, de Sofia, de Constantinople, de Pétersbourg l'ont admis au nombre de leurs membres associés ou correspondants. En 1905, l’organe de la Société des Sciences de Sofia a publié une

— récemment transformée en Académie bibliographie.de ses travaux. Elle ne comprenait pas moins de 189 numéros.

M. Jireczek écrit avec la même facilité le tchèque, sa langue maternelle, l'allemand, le serbe et le bulgare, et même le français, qu’il manie très aisément. Presque tous ses travaux sont relatifs aux deux grands peuples méridionaux auxquels il a consacré sa vie. Nul ne connaît mieux que lui leur littérature historique ; il n’est pas moins familier

nitz m'a confondu avec un vice-consul de Belgique, M. Legay, qui est presque mon homonyme et qui rendit à la ville de Sofia de grands services lors de la guerre russo-turque. J’ai résumé une partie des voyages de M. Jireczek dans une étude intitulée : La Bulgarie inconnue (Russes el Slaves, 1°e série, p. 186 à 250).

1. Voir, sur M. Jagic, Journal des Savants, année 1908.