Souvenirs des campagnes du lieutenent-colonel Louis Bégos, ancien capitaine-adjudant-major au deuzième régiment suisse au service de France

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200,000 âmes. Le général de Laborde fut nommé gouverneur.

Les soldats rejoignirent alors leurs corps respectifs soit sur des bateaux, en descendant le Tage, soit par terre.

Ce fut à cette époque que le bataillon du deuxième régiment suisse partit pour Elvas, et que le bataillon du quatrième partit pour Alumda.— La plus grande partie de l’armée portugaise qui se trouvait à Lisbonne fut licenciée, le reste fut envoyé en France sous les ordres du marquis d’Alama. Un de ces régiments portugais tint garnison à Genève.

Le drapeau français fut enfin arboré sur tous les forts de Lisbonne et à bord de la flotte. Cet événement produisit une fâcheuse impression sur le peuple, qui croyait alors que le drapeau portugais lui venait directement de notre Seigneur Jésus-Christ. Il y eut une émeute, et deux soldats français furent massacrés, mais les coupables arrêtés furent passés par les armes.

Le général s’occupa activement de Papprovisionnement de Lisbonne ; il voulut aussi attirer Vattention des spéculateurs sur l’industrie. Mais tous les appels réitérés faits à ce sujet furent inu-