Sur l’énergétique de la levure

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Extrait des Comptes rendus des séances de la Société de Biologie: (Séance du 27 novembre 1950. — Tome LAXXII, p. 1479).

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SUR L'ÉNERGÉTIQUE DE LA LEVURE,

par J. Graya.

+ è On sait que la levure mise au contact d'uné solution pure de sucre met en Jeu des quantités très considérables d'énergie : 58 lois plus

que l'Homme, 157 fois plus que le Cheval, pour une même teneur en

azote organique (Rubner). Cette énorme quantité d'énergie sert, selon la définition classique, à satisfaire aux besoins énergéuüques de cet être unicellulaire. Lorsqu'on se demande quels sont les besoins de cet organisme n'aceusant aucune production de travail, pas plus interne qu'externe, n'ayant point de [onction de calorification et ne cessant d'être le siège de ce courant intense d'énergie même en absence de tout phénomène de croissance, on s'aperçoit + Ja dépense énergétique de la levure doit appartenir surtout, à até-

« gorie d'énergie qu'on oublie souvent de mentionner da a y

de la ration énergétique des êtres supérieurs et que nous avonk désignée dans une note précédente sous le nom d'énergie bialogique fondamentale. L’énorme dépense énergétique de la levure servirait donc à l'entretien de la vie cellulaire réduite à sa plus simple expression, en dehors de toute production de travail mécanique sensible, tel que le déplacement et la croissance.

Dans notre note précédente, nous avons exposé quelques faits qui rendent possible l’hyrotlrèse d'après laquelle les homéothermes et les poïkilothermes auraient une énergie biologique fondamentale dn même ordre de grandeur : autrement dit, ils auraient un fond énergétique commun. D’hpyès ce que nous venons de voir pour la levure. il semblerait que ed ne saurait être valable pour cer organisme. Cependant, la dépense énergétique si considérable de 1 levure, lorsqu'elle se trouve dans un milieu sucré, représente-Lelie un réel besoin de cet organisme ? Représente-t-elle le mirtmun. d'énergie nécessaire à tout moment à la vie cellulaire ? Nous croyons que non. Voici une expérience qui justifie cette opinion. De la levure, lavée à plusieurs reprises, est mise d’une part en contact avec de l'eau pure, d'autre part en contact avec une solution de sucre. Cetle dernière partie met en jeu, ainsi qu'on le sait, de fortes quantités d'énergie, tandis que la première, celle qui se trouve dans de l’eau pure et qui vit aux dépens de,ses réserves, ne produit qu'un minime dégagement de gaz carbonique correspondant à une quantité infini ment plus faible d'énergie. Cependant, celte faible dépense énergétique est suffisante pour entretenir intacte la vitalité de la levure, car

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