Théveneau de Morande : étude sur le XVIIIe siècle

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débuts, ses principaux rôles; désordres de sa vie. — Épître satirique sur la cantatrice. — Sa fin dramatique. — Rosalie Levasseur; ses relations diplomatiques et autres. — Son duel avec Mile SainteMarie. — Mlie Duplant et le boucher Colin. — Sophie Arnould à son déclin; son salon; ses ennemis et ses amis; sa liaison avec M. de Lauraguais. Mlle Raucourt (la grande louve) et la Comédie-Française. — Mlle Miré et la Comédie-ltalienne.

N sait que le genre de spectacle appelé

Opera fut introduit en France par des gens d'Église. C’est Mazarin qui peut revendiquer l'honneur d’avoir habitué les Français à goûter ce genre de plaisir. Il fit représenter avec grand succès la pièce italienne d’'Orphée et Eury dice. Après lecardinalvint l'abbé Perrin qui, en 1670, ouvrit une salle d'opéra rue Mazarine, dans l’ancien local du Jeu de Paume, vis-à-vis la rue Guénégaud. On joua dans cette salle Ja pastorale de Pomone dont l’organiste Cambert avait écrit la musique. Puis l'institution se développe et s’affermit. Le marquis de Sourdéac invente les machines. Lulli, en 1672, évince l’abbé Perrin; il se fait donner un privilège portant autorisation de tenir une académie royale de musique, qui s’installe d’abord au jeu de paume du Bel-Air, près le Luxembourg. Après la mort de Molière, l'opéra se transporte au Palais- Royal, dont Lulli et