Théveneau de Morande : étude sur le XVIIIe siècle

MORANDE LIBELLISTE. 11

Paris parmi quelques jeunes gens qui dépensent leur fortune et la partagent involontairement avec des escrocs plus fins qu'eux : il avoit alors, dit-on, une assez jolie figure. » Malgré ses charmes physiques, l’ex-dragon végétait en France. Il se souciait peu de demander des moyens d'existence à l'exercice de la profession paternelle, et il exprime sa manière de voir à cet égard au moyen d'une anecdote édifiante. « On dit qu'un jeune homme s'étant présenté à Cartouche pour entrer dans sa bande, le chef de voleurs lui demanda où il avait servi. Deux ans chez un procureur et six mois chez un inspecteur de police. — Tout ce tempslà, répliqua avec transport le général, vous comptera comme si vous aviez été dans ma troupe. » Avec de pareilles dispositions, le jeune Theveneau ne tarda pas à se brouiller avec son père et à se lancer dans le monde

fils de Me Louis Theveneau, notaire royal à Arnayle-Duc, et de demoiselle Philiberte Belin, ses père et mère légitimes; son parrain, le sieur Charles Theveneau, ayeul paternel de l'enfant et maistre chirurgien, audit Arnay; Sa marraine, dame Claudine Ravier, épouse de maître Claude Bauzon, conseiller procureur du roy au bailliage et chancellerie de cette ville, soussignés avec le père de l'enfant.

C, Ravier-BAuzON. — THEVENEAU. — THEVENEAU. MonNoOT, curé. » ;