Traité et conventions conclus entre la France et les puissances alliées le 20 novembre 1815, auxquels on a joint le traité de Paris du 30 mai 1814 et celui conclu entre l'Autriche, l'Angleterre, la Prusse et la Russie, pour garantir en France les principes de légitimité et la charge constitutionnelle : publiés d'après la communication officielle qui en a été faite aux deux Chambres, et précédés du discours de M. le duc de Richelieu à la Chambre des Députés le 25 novembre 1815
3 | les prélentions, mais avecles alarmes que celle fatale rébel_ lion a inspirées à l’Europe , et, ne pouvant méconnaître ni balancer l’incontestable supériorité quidemandait des sacrifices pénibles, mais en grande partie temporaires, il n’a pu Voir dans ces sacrifices nécéssaires qu’un moyen d'arriver à cette période d’espérance à laquelle la France entière aspire,. et qui lui permettra enfin de jouir en paix et avec sécurité de ses avantages permanens.
» Loin de nous, messieurs, la pensée imprudente de for mer pour le présent ou dejeter dans l’avenir les germes d’un impolitique et dangereux mécontentement! C’est de cette assemblée, où siége l'élite du peuple français, où, par le suffrage libre et éclairé de leurs concitoyens, se trouvent réunis lés hommes qui, par l'importance de leur position et lés divers rapports de leur existence politique, ont. dû ressentir plus immédiatement l’atieinte des mélheurs publics, et qui, pagleurs lamières, doivent être plus en mesure d'en discerner les causes et le remède ; c'est de cette assemblée , dis-je, qu’il convient de faire entendre à la France des vérités sévères, et qui ne peuvent lui être réveléés dans une circonstance plus solennelle.
» La France a nourri pendant un demi-siècle le désir.légitime dans son principe comme dans son objet, de, voir réformer les, abus qui s'étaient successivement. introduits dans le système de sa politique intérieure, Cette réforme, que des yœux convenablement exprimés, commençaient à obtenir, d’un gouvernement paternel et sage; et qui, de lui-même, allait sur ce point au-leyant de l'opinion éclairée du public ; cette reforme , facile pour le gouverne ment, était impossible à des réunions nombreuses, où le désir du bien ne peut être toujours tempéré per. la prus dence, où destentatives hasardées devancent trop $ouvéut la marche lente et assurée de l'expérience: de: là des :obstacles et de malheureuses défiances qui devaient produire et ont en effet produit des haines des résistances ét de funesles ressentimens. L’affaiblissement, la ruine du pouvoir, Voubli de la religion , le mépris des lois! la dissolution des liens sociaux, ont élé en France la suite immédiaté de cette présomplueuse entreprise. Une alarme générale s’est aüssitôt répandue au-dehors ; clle a, comme on devait. s’y attendre , provoqué des guerres sans. lerme et sans mesure. La France, en butte À toutes les nalions , a déployé une