Trois amies de Chateaubriand

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toire que le style ». Et voici : «C’est très facile, quand on n’écrit pas de longs ouvrages, de venir attaquer le style des longs ouvrages. Le monde ne marcherait pas et on ne saurait pas les faits, si chacun écrivait avec la précaution de Béranger ». La précaution de Béranger!… Mais, passons. À peine noteronsnous qu’il est dangereux, pour un écrivain, de vouloir mettre le monde en marche et de considérer qu'il faut, à cette fin, mal écrire.

Quand Hortense habitait Florence et quand elle

eut donné le jour à Marcus, elle fit la connaissance de Gino Capponi. Capponi trouva la dame gentille, La Conjuration d'Amboise intéressante; et, comme la dame parlait sans cesse des grands hommes avec le plus vif enthousiasme, il lui conseilla de faire de l’histoire. Ingénu Capponil Ce n'étaient pas les grands hommes du passé qu’allait aimer la douce et vive Hortense, avec un zèle, avec une patience admirables, mais les grands hommes de son temps, eux-mêmes, pour leurs exploits, et pour leurs livres, et pour eux-mêmes. Je ne suis pas sûr que Gino Capponi, bientôt, n’en ait rien su. En tout cas, René de Chateaubriand n’était pas loin; et, comme l’auteur d’Atala est le chef de file des écrivains du xix® siècle, c’est encore lui que nous voyons inaugurer la série glorieuse des illustrations littéraires auxquelles Hortense dévoua sa ferveur obligeante et sacrifia une réputation d’honnête femme qu’elle n’a, d’ailleurs, eue et méritée que toute enfant.