Trois amies de Chateaubriand
HORTENSE ALLART 307
bien voulu vous voir. » Cela, oui; cela, oui, — passionnément!.. « pour en causer avec vous et satisfaire ma longue curiosité. » Elle avoue!.…
Enfantin répond. Il engagerait bien Hortense à venir, le dimanche, entendre les chants et voir les travaux des Saint-Simoniens. Mais il se méfie des gendarmes, des attroupements, des tumultes, Il n'ose pas, en somme, inviter Hortense.. Et puis, il n’a pas très envie de la voir. Même, on dirait qu’il a très envie de né voir personne, comme s’il pensait que sa renommée n'y pût rien gagner, — ni sa religion : «Plus vous témoignez d'intérêt pour l’œuvre que Dieu nous a confiée, plus je vous dois la vérité. Eh! bien, en ce moment, je n’ai plus rien à DIRE personnellement à ceux qui nous aiment... » Ah! Hortense est plus expansivel!... « Notre retraite, continue le Père, est le symbole de ce silence temporaire; ils savent qui nous sommes et ce que nous voulons; ils verront chaque jour publiquement nos actes. » Etc., ete. Le style du Père Enfantin n’est pas une, chose courte : maïs il n’en finit pas, il est assom-, mant.
Le Père assure qu'il ne veut rien demander aux femmes. Mais il sait qu’il peut beaucoup attendre d’elles, — pour la doctrine, on l’a, je suppose, compris. Elles sauront, croit-il avec raison, mieux que lui ce qu’elles doivent entreprendre pour faire aimer « les apôtres de leur affranchissement ». Et puis : « Je vous le dis encore, je n’ai rien à demander aux femmes, et j'ajoute que je nai rien surtout à leur