Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

332 LE MARQUIS DE LA ROUËRIE

Si ces circonstances ne vous touchent point, je vous ferai passer les originaux que vous réclamez, Marquez-moi si je dois joindre aux originaux les pièces de conviction consistant dans une caisse renfer_ mant les outils propres au monnayage et les pièces de cuivre fabriquées en louis. Le Commissaire national près le Tribunal dudit Autun, Taévexor!.

Le ministre Gohier, tremblant pour sa tête, communiqua cette lettre au Comité de Sûreté générale?. Ce Comité était alors composé, entre autres membres, de Rovère, l'ami de Lalligand; du noyeur Carrier; du boucher Legendre: du défroqué voleur Chabot: d’Ingrand, ce bon bougre de Montagnard, « à l’aide duquel on pouvait tout faire, tout briser, tout incendier, tout déporter, tout renfermer, tout guillotiner, tout régénérer ? » ; de Michaud du Doubs, qui ordonnait que tous les chefs-lieux de canton auraient un club. où les instiltuteurs seraient contraints de conduire leurs élèves; de Bernard de Saintes, qui se surnommait symboliquement Pioche-Fer ; de Maure, l’inventeur de la fête de la Terreur, qui organisait des processions où l’on portait en pompe la guillo- Archives nationales, W, 409.

. Idem.

- Lettre de Piorry citée par Wallon. - Wallon, Les Représentants du peuple en mission V, 5.

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