Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

350 LE MARQUIS DE LA ROUËRIE où le comte de la Vigne-Dampierre habitait pendant ses séjours à Paris.

Tout aussitôt commencèrent les interrogatoires des prévenus.

Nous n'avons point à résumer ces longues séances ; pendant trois jours pleins!, le président Montané pressa les accusés de questions, et leurs réponses n'ajouteraient rien, pour la plupart, au récit détaillé que nous avons donné des événements de la Guyomarais et de la Fosse-Hingant ; nous devons seulement indiquer quels furent leurs moyens de défense, sans cependant ajouter plus de créance qu'il ne convient au compte rendu du Bulletin ? : c'était un journal quasi-officiel, rédigé sous l’inspiration directe de Fouquier-Tinville, et ce patronage le rend sujet à caution.

M. de la Guyomarais, interrogé le premier, s'efforce d'assumer sur sa propre tête toutes les responsabilités, C'est lui qui a reçu la Rouërie sous le nom de (Gasselin : ni sa femme ni ses enfants n’ont connu son hôte que sous ce pseudonyme ; d’ailleurs, Loisel dit Fricandeau s'occupa de tout : il fut présent à la mort, présida à l’inhumation.

1. Mercredi 12, jeudi 13 et vendredi 14 juin.

2. Voici ce qu'à propos du procès de A. Clootz, Georges Avenel a dit de ce recueil : « Subleyras et Coffinhal, préposés en ce jour à la rédaction du Bulletin, étudiaient les physionomies de l'audience afin de défigurer palrioliquement après coup le compte rendu que rédigeait l'avocat Ferral. »